Un proche de Claude Hermant arrêté en République Tchèque avec des armes

Par la rédaction pour La Voix du Nord, Publié le

PAR BENJAMIN DUTHOIT ET FREDERIC LECLUYSE


L’interpellation de ce Nordiste, en prison depuis avril, n’a pas eu lieu dans le cadre de l’enquête sur le trafic d’armes présumé de Claude Hermant, figure de l’ultra-droite lilloise. Mais un lien n’est pas à exclure. L’homme est connu de la justice : il est mis en examen dans un dossier de meurtre à Sequedin.



Nouvel épisode en vue dans l’affaire de trafic d’armes présumé de Claude Hermant, personnage emblématique de la mouvance identitaire lilloise ? Une information, révélée ces derniers jours, suscite des questions. En avril dernier, C. D., un proche de Claude Hermant, a été interpellé en République Tchèque avec des Kalachnikov neutralisées, dans sa voiture. On ignore ce qu’il faisait là-bas. Depuis, il est incarcéré dans ce pays. D’après une source judiciaire, son arrestation ne s’est pas déroulée dans le cadre de l’enquête sur Claude Hermant : « Elle était fortuite ».

Pour le moment, aucun lien n’est donc établi entre les deux histoires. Leur concomitance et similitude sont néanmoins troublantes. Un rapprochement n’est pas à exclure. « On s’intéresse très fortement à cette interpellation », confie un proche du dossier Hermant.


L’avocate de C. D., Faustine Broulin, s’est refusée à tout commentaire.


Son client, originaire de la métropole lilloise et âgé de 50 ans, est déjà connu la justice. Il est le principal suspect d’une affaire mystérieuse, celle dite de la malle de Sequedin, près de Lille. Un soir de fin 2009, des promeneurs avaient aperçu un corps dans cette valise, sur une berge de la Deûle. Ils avaient prévenu la police. Mais, à l’arrivée des agents, plus de malle. C. D., qui se trouvait à proximité, avait été interpellé. Il était venu sur place avec la voiture de Claude Hermant, qui avait été auditionné mais jamais poursuivi.

Le corps d’un habitant de Mons-en-Baroeul, condamné pour proxénétisme, était finalement remonté à la surface du canal début 2010. C. D. avait été mis en examen pour homicide volontaire et recel de cadavre, et laissé libre sous contrôle judiciaire.


Selon Faustine Broulin, l’instruction se termine et le parquet a requis un non-lieu s’agissant de l’inculpation pour meurtre.