Publié le 11/11/2013
Par SAMUEL COGEZ - La Voix du Nord
Il y a un an jour pour jour, Stéphane Gatteau, un Arrageois de 40 ans, par ailleurs policier de profession à Lille, était agressé à l’angle de la rue Delansorne et de la place des Héros, à Arras, à la suite d’une sortie de bar houleuse. Grièvement blessé à la tête, il décédait le 14 novembre, au CHRU de Lille. Un an après, un rassemblement en hommage au défunt doit avoir lieu ce lundi à 16 h, devant le Crédit Mutuel, là où il est tombé. L’occasion de faire le point sur l’enquête, en passe d’être bouclée.
L’information judiciaire ouverte pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner est désormais presque achevée.
De source judiciaire, on indique qu’un dernier acte complémentaire est en cours. Il s’agit de vérifier sur une vidéo si d’autres images complémentaires permettent d’éclairer la juge d’instruction sur le passage des acteurs de cette dramatique affaire. Rappelons que ce soir-là, à la sortie d’un bar proche du beffroi, l’auteur présumé des coups, M. M., avait été pourchassé par deux personnes. Il avait alors croisé la route de Stéphane Gatteau, qui n’avait rien à voir avec l’altercation, et l’avait violemment frappé à la tête, avant de le rouer de coups au sol.
Une fois que l’instruction sera achevée, le dossier sera transmis au parquet d’Arras, qui devra alors prendre ses réquisitions. Le meurtrier présumé ne devrait pas échapper à un renvoi devant la cour d’assises du Pas-de-Calais. Le juge prendra alors une ordonnance de renvoi pour un procès qui aura sans doute lieu courant 2014. Il encourt quinze années de réclusion.
En attendant, le suspect est en liberté depuis le 23 mai dernier et une décision de la chambre de l’instruction. Le trentenaire est actuellement en intérim du côté de Castres. Il répare les voies ferrées. Une décision choquante pour la famille et les proches de Stéphane Gatteau, mais qui se justifiait d’un point de vue judiciaire, selon l’avocate du mis en cause, Faustine Broulin : « On avait toutes les garanties de représentation, soulignait-elle dans nos colonnes le 1er juillet dernier. Il y a des critères précis. La détention doit rester l’exception. Ce n’est pas trop court au regard de la rapidité de l’instruction. Mais la peine prononcée en cour d’assises ne changera pas pour autant… »
Loin de ces considérations purement juridiques, André Gatteau, la mère du défunt, vit chaque jour dans la détresse : « On est toujours détruits par sa mort, je n’arrive pas à comprendre. Je n’arrive pas à admettre, Stéphane c’était un nounours. Plus ça passe, plus on se pose des questions. Et on n’a pas de réponse ».
Publié le 05/11/2013
Par SAMUEL COGEZ - La Voix du Nord
Un an après l’agression mortelle dont a été victime Stéphane Gatteau, un Arrageois de 40 ans roué de coups à l’angle de la rue Delansorne et de la place des Héros, ses proches éprouvent toujours autant de peine. Un hommage lui sera rendu le lundi 11 novembre.
« Pour faire comprendre aux gens que la violence ne mène à rien, que ça détruit des familles », selon Andrée Gatteau, la mère de la victime, un hommage aura donc lieu le lundi 11 novembre à 16 heures, là où une plaque a été dévoilée le 11 décembre 2012.
« On est toujours détruits par sa mort, je n’arrive pas à comprendre, embraye la maman du défunt. Je n’arrive pas à admettre, Stéphane c’était un nounours. Plus ça passe, plus on se pose des questions. Et on n’a pas de réponse ».
Six mois après le drame, le 23 mai dernier, le meurtrier présumé avait été remis en liberté, mais placé sous contrôle judiciaire. Il présentait des garanties de représentation, une adresse éloignée et un emploi.
« La détention doit rester l’exception » indiquait l’avocate du suspect, Faustine Broulin, dans nos colonnes le 1er juillet dernier, soulignant au passage l’extrême rapidité avec laquelle l’instruction avait été menée (lire par ailleurs).