Roubaix: il lui lance une bouteille d’eau congelée à la tête «pour la faire taire…»

Publié le 07/01/2015 - La Voix-du-Nord - Par Chantal DAVID

« Elle parlait, elle parlait… Je voulais qu’elle arrête. J’avais envie d’être tranquille… »

Pour faire taire sa compagne, M. C. lui a lancé une bouteille d’eau congelée à la tête. La dame a eu treize points de suture sur le cuir chevelu.

Le Roubaisien de 35 ans était jugé ce mardi en comparution immédiate pour violences conjugales. Son amie a refusé de porter plainte, elle n’a pas voulu non plus se faire examiner dans le service de médecine légale qui détermine la gravité des blessures infligées.

La compagne n’était pas à l’audience mais le prévenu a entendu à travers les déclarations faites à la police qu’elle mettait fin à deux ans de relations.

Dans le box des prévenus, M. C. a raconté qu’il ne voulait pas blesser sa compagne : « j’ai lancé la bouteille sans viser », « je ne me suis pas rendu compte que l’eau était congelé »… Il admet : « j’avais bu des bières ». Il refuse néanmoins de se considérer comme alcoolique, il est apparemment le seul. Le soir de la dispute, c’est lui qui a appelé les pompiers, impressionné par le sang.

 

Déjà condamné pour des affaires de violence

M. C. a déjà été condamné vingt fois auparavant. Quelques affaires de violence… « Mais jamais de violences conjugales », soulignera en défense Me Faustine Broulin.

Le procureure Christophe Amunzateguy requiert un an de prison avec mandat de dépôt en indiquant : « il est terrifiant d’entendre pour explication que pour faire taire sa compagne, on lui jette quelque chose à la tête. Cela témoigne d’une absence totale de respect de l’autre. »

Me Broulin insistera sur un acte violent ponctuel : « ce n’est pas un mode de fonctionnement. Il n’y a aucune préméditation. Il est le premier à s’être alarmé de son geste. »

M. C. a été condamné à dix mois de prison. Il a été incarcéré.