Les affaires de famille sont parfois saignantes...          

Wattrelos

 

Les affaires de famille sont parfois saignantes. Cette nouvelle histoire en témoigne. Le 14 juin, Philippe X. est très énervé lorsqu’il arrive à 10 h 45 au bar-tabac le Baulieu tenu par son beau-fils A. G., 32 ans. Ce dernier aurait frappé sa fille dont il est le concubin. La discussion tourne court. Les deux hommes s’empoignent. La bagarre ne dure guère. Le beau-père à la tête en sang. Et pour cause. Son beau-fils l’a frappé avec une boule de pétanque. L’homme est sérieusement blessé. Les médecins des urgences diagnostiquent une fracture du rocher et doivent lui poser plusieurs points de suture.

L’enquête va prendre son temps mais c’est néanmoins selon la procédure de la comparution immédiate que le buraliste wattrelosien est présenté au tribunal pour s’expliquer sur ces faits.

 

Des séquelles ?

 

Celui-ci indique n’avoir rien à ajouter sur les faits. Le président Matthieu Duclos s’interroge cependant sur la présence d’une boule de pétanque dans un tabac-presse. «  J’en vends depuis longtemps, quand on s’est empoigné avec mon beau-père un étal est tombé et j’ai ramassé une boule pour me défendre  », explique A. G. Depuis, il indique ne vendre que des boules de pétanque en plastique.

Sur l’origine du conflit, il précise que son beau-père est allé un peu vite en besogne. «  L’hématome que ma compagne avait sur la joue datait d’une dispute et d’un incident pas d’un coup volontaire. » Partie civile, Me Marie Delommez estime néanmoins que la réaction du prévenu est totalement disproportionnée. «  Mon client a encore des acouphènes, il aura peut-être des séquelles. » Le procureur partage cette analyse. «  La victime a eu de la chance. Cela aurait pu être encore plus grave. » Thibaut Arnou requiert 4 mois ferme.

Me Faustine Broulin, en défense, n’est pas d’accord avec cette vision des choses. «  Nous avons deux personnes qui ont dérapé et ce n’est pas mon client qui a dérapé. »

Décision : 4 mois ferme mais sans mandat de dépôt. Le buraliste devra aller s’expliquer avec le juge de l’application des peines. 

Publié le 14/09/2014 - Nord Eclair - PAR FRÉDÉRICK LECLUYSE