Un jeune homme de 22 ans, arrêté lundi par des des passagers du métro alors qu’il venait de voler un téléphone portable était jugé hier. Il a été condamné à huit mois de prison dont quatre avec sursis et mise à l’épreuve.

A. V., 22 ans, jongle entre périodes de chômage et contrats d’intérim. Il habite chez sa mère à Comines-Belgique, a un fils de 4 ans qu’il voit épisodiquement. « Si je ne me droguais pas, je m’en sortirais », disait-il hier au tribunal. Sa dernière condamnation est toute récente : le 23 décembre, en comparution immédiate, pour vol.

« Comment expliquez-vous ça ? », lui demande la présidente Audrey Bailleul, en évoquant le portable arraché à une passante lundi en fin de matinée. « C’était pour le revendre… J’ai besoin d’argent pour la drogue. »

« C’est un toxicomane, une personne malade qui essaie de s’en sortir »

A. V. explique qu’il fume sept à huit joints par jour, qu’il finance par son travail quand il a un contrat ou sinon en faisant la manche. « Vous volez aussi ? » Il répond « oui » à la présidente. Il raconte qu’il revient de loin, qu’il a fait une cure et a réussi à se sortir de l’héroïne et de la cocaïne. Reste le cannabis… Son avocate insiste : « C’est un toxicomane, une personne malade qui essaie de s’en sortir. » Me Faustine Broulin présente au tribunal toutes les attestations qui indiquent un rendez-vous imminent pour une nouvelle cure. L’avocate plaide contre le mandat de dépôt requis par le parquet. La procureure Lorène Delsaut s’est référée à l’audience de décembre, où le prévenu avait fait plein de promesses qu’il n’a pas tenues, pour demander huit mois de prison dont quatre avec sursis et mise à l’épreuve.

Le tribunal optera pour cette peine, à laquelle s’ajoute la révocation d’un sursis de six mois. Néanmoins, comme le souhaitait Me Broulin, cette peine pourra être aménagée.